Association loi 1901, La Nuit du handicap a pour but de valoriser les personnes en situation de handicap, à travers la tenue d’événements festifs ouverts à tous. Chaque année, au mois de juin, une grande soirée festive et conviviale, est organisée sur les places publiques de villes de France. De nombreux partenaires associatifs du domaine du handicap y participent dans le but de faciliter la rencontre entre les personnes en situation de handicap et celles qui ne le sont pas ; faire évoluer le regard porté sur le handicap et créer des liens durables dans chaque ville… Parce que la rencontre est une fête !

 

Une fierté ! Sens, dans l’Yonne, a été la seule ville du département à organiser des festivités pour la Nuit du Handicap 2024 le samedi 15 juin, en plein centre-ville. Les différentes associations du secteur médico-social présentes sur le territoire ont chacune œuvré à la réussite de cette journée. La Fédération APAJH y a bien sûr pris part, avec un projet travaillé depuis plus de 9 mois en lien avec le CCAS de la ville de Sens, le SAJ de l’EPNAK et le GEM Acor « le Sens de la vie ».

Tout a commencé en septembre 2023, avec la mise en place de rencontres mensuelles entre les participants. Ces temps d’échange ont permis d’imaginer le « B’Art » éphémère qui a offert des boissons à tous les visiteurs le 15 juin dernier. Ce projet a été pensé dans un esprit d’atelier de récupération et de valorisation des objets, en lien avec l’ambassadrice du tri de la ville. Au cours de l’année, les participants ont aussi pu découvrir la fabrication d’éponges « tawashi », à partir de tissu recyclé, et réaliser des jeux de morpion à l’aide de bouchons en plastique.

Pour le B’Art de la Nuit du Handicap, les participants ont appris à concocter des cocktails colorés, et ont également proposé des pâtisseries réalisées par les professionnelles de l’APAJH et de l’EPNAK.

Christophe, Séverine, Frédéric, Styven et Dylan ont participé activement au bon déroulement de cette journée, et se sont largement impliqués dans l’accueil du public. Frédéric, par exemple, a distribué les bracelets à l’entrée de la cour du Palais Synodal. Séverine, très timide, s’est activée du côté des « petites mains de l’ombre », indispensables au bon déroulement de ce genre d’événement. Frédéric témoigne : « à la fin, il n’y avait plus de bracelets à donner pour les personnes qui arrivaient ». Karine, l’une des encadrantes du groupe, ajoute : « cela veut dire que nous avons accueilli plus de 600 personnes ! ».

 

En fin de journée, le groupe de djembés de l’ESAT s’est produit avec leur encadrant, M. Cuenin. Les musiciens ont présenté leur travail de plusieurs mois de répétitions. « Un labeur long et complexe au niveau de la mémorisation », selon le professionnel, mais permettant une expression très libre et riche, où chacun a trouvé sa place et fait du lien avec les autres à travers la musique.

Après cette journée intense vient l’heure du bilan de cette édition 2024.

Alors, Frédéric confie : « j’ai bien aimé mettre les bracelets aux gens, mais le mieux, c’était les cocktails ». Christophe renchérit : « ce que j’ai préféré, c’est tenir le bar, chacun à son poste ». Christophe a même servi un de ses cocktails au maire de Sens, venu visiter les différents stands, accompagné de l’adjointe à la santé et aux solidarités.

Karine et Clotilde, les professionnelles de l’APAJH, soulignent l’implication dans l’accueil du public, et ont dégagé de nouvelles pistes de travail pour une prochaine édition : « ce n’est pas facile de venir au-devant des gens. Ce type d’événement nous permet de travailler avec les personnes que nous suivons sur le savoir-être et les habiletés sociales, pour adopter les codes du grand public, différents des structures habituellement fréquentées par les personnes accompagnées. Nous avons même déjà des pistes de présentations pour la prochaine fois. »

Une question a été posée aux professionnelles sur le stand : « mais pourquoi la Nuit du Handicap se déroule-t-elle  l’après-midi ? » Celles-ci ont su répondre du tac au tac : question d’organisation pour les professionnels des structures présentes, venue d’un public plus large (personnes âgées, enfants…) pour susciter la curiosité et les rencontres, facilitation des échanges interprofessionnels… Les bonnes raisons sont nombreuses !

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